Au moins 35 petites pyramides, ainsi que des tombes ont été découvertes très regroupés sur un site appelé Sedeinga au Soudan. Depuis 2009, une équipe d’archéologues français, effectue des fouilles sur la nécropole du site Sedeinga, situé au
Soudan,
sur la rive gauche du Nil. Leurs travaux de terrain, déployés durant
ces dernières années, les ont amenés à mettre en évidence la présence de
35 petites pyramides dont 13 particulièrement concentrées sur une
surface de près de 500 mètres carrés.
Les vestiges datent d’il y a
environ 2.000 ans, à l’époque du royaume de koush, établi lors de
l’ancien Empire égyptien. La structure des pyramides de la nécropole et
les tombes associées ont surement été influencées par l’architecture
funéraire égyptienne. Vincent Francigny, directeur adjoint de la mission
explique à
LiveScience : "
La densité de pyramides dans
cette zone est énorme. Parce que cela durait des centaines d'années, ils
ont construit de plus en plus de pyramides et après des siècles, ils
ont commencé à remplir les espaces qui étaient encore disponibles dans
la nécropole".
Les dimensions de ces structures varient de
l’une à l’autre. Les plus grosses peuvent atteindre des largeurs de 7
mètres à la base, tandis que les plus petites sont seulement de 75
centimètres. Les sommets n'ont malheureusement pas tenu face aux aléas
du temps mais les spécialistes affirment qu’ils étaient ornés de pierres
gravées de motifs représentant un oiseau ou une fleur de lotus.
Des objets retrouvés malgré les pillages L’équipe,
dirigée par Claude Rilly et Vincent Francigny intervient dans le cadre
de la Sedeinga Archaeological Unit (SEDAU), une mission française
financée par le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes et
l’Université de Paris IV-Sorbonne. Le détail des structures et objets
mis en évidence au sein de la nécropole en 2011 a récemment fait l’objet
d’une publication parue dans la revue
Sudan and Nubia.Parmi
les découvertes les plus singulières, les chercheurs ont été marqués
par la présence de pyramides comportant une architecture interne en
"jardin à la française". Cette architecture se compose d’une coupole
vide et de renforts latéraux sur les diagonales des monuments. A l’heure
actuelle, ce genre de structure n’a été observé que sur un seul vestige
de monument en dehors de Sedeinga.
Les tombes associées aux
pyramides sont pour la plupart vidées à cause des nombreux pillages
répétés au cours de l’histoire. Toutefois, les archéologues réussissent
parfois à découvrir quelques objets comme des céramiques ou une stèle
sur laquelle un texte a été gravé en langue méroïtique et dédiée à une
femme appelée "Aba-la", peut être un surnom pour désignée la
"grand-mère".
(Crédit photo : Vincent Francigny/SEDAU)